250727-Charmes-Ephésiens 3et4a

Le texte à télécharger contient toute la liturgie du culte ; un second texte permet de lire le passage de la lettre

ci-après que le texte de la prédication avec le chapitre Trois et Quatre A

F&S – un grand mystère est enfin éclairci ! Le voyez-vous ?
Un secret mystérieux, un plan secret établi depuis le début du monde, est enfin révélé à la connaissance de tous ! vous le repérez dans le texte ? c’est bien ce qui vous semble important pour décrire l’église de Dieu et de Jésus et de l’ES ?

C’est le v.6, sur lequel toute la suite de l’enseignement est construite : Les non-juifs ont un même héritage que les juifs, ils sont membres du même corps, ils bénéficient des mêmes promesses que Dieu a faites en JC. Voilà ce qu’est l’Eglise, voilà ce qu’est le Corps du Christ, voilà ce qu’est la création nouvelle issue de la mort et résurrection de JC, l’humain nouveau constitué du Juif et du non-Juif, i.e. du grec du romain et du gaulois.

Dit autrement en ce 21e, le plan de Dieu intègre dans son Eglise, ceux qui parlent d’autres langues, qui ont d’autres coutumes que les nôtres. Cela parait formidable, mais  nous ne sommes pas toujours à l’aise dans le concret : vivre des cultes avec “ces chrétiens-là” – ça fait grincer des dents ! parce eux comme nous avons des a priori, ils s’attendent à ce que les cultes durent 3h, que le message ne soit qu’une sorte de relecture du texte qui dure 1h; d’autres ne veulent que des prières improvisées, qui parfois se transforment en sermons ; ou d’autres ont besoin d’exprimer bruyamment leur émotion, ou de se convertir encore et toujours chaque dimanche.  Et nous avons encore bien d’autres préjugés ou rejets…

Mais Paul nous entraîne sur ce chemin extraordinaire; un chemin difficile pour lui car il est en prison, accusé de semer le trouble avec son message que Dieu accueille aussi bien les Juifs que toute autre culture ou langue. C’est le chemin du Christ lui-même, jusqu’à la croix. C’est la bonté de Dieu lui-même, d’accueillir et d’intégrer les chrétiens de toutes sortes dans sa demeure, qu’il construit patiemment avec l’Esprit. 

Et le v12 conclut cette vision inhabituelle en affirmant que les chrétiens de toutes sortes de traditions, ont la liberté de se présenter devant Dieu en toute confiance, parce qu’ils sont unis au Christ, et qu’ils s’appuient sur sa foi à lui, Jésus. Aucune tradition d’Eglise ne peut exclure une autre parce qu’il lui manquerait quelque chose, aucune ne peut se targuer de supériorité ou d’ancienneté à la manière des Juifs du temps de Paul, puisque personne ne peut ajouter son oeuvre au salut (2v9), ou ses dogmes et ses doctrines : seul Christ est sauveur et rassembleur.

C’est pourquoi, écrit Paul v14s, à genoux devant Dieu, suppliant Dieu et abandonné à Dieu, c’est pourquoi sa prière demande que Christ habite en nous par la foi (le lâcher prise…), et que nos racines soient celles de l’amour ; ainsi l’agapè sera ce qui anime tout notre être, toute notre Eglise, toute Eglise, de haut en bas, de long en large, en intensité toujours plus forte. 

Et Paul d’éclater alors en adoration devant Dieu qui peut assurer tellement au-delà de ce qu’il demande ou imagine, par la puissance qui agit en nous…v20. Laissons-nous inspirer par cette puissante dynamique !

Après avoir donné sa vision du grand Corps-Uni en Christ que Dieu s’est mis à construire avec les humains qu’il appelle à lui, Paul en vient à des applications concrètes. Ce sont quelques-unes des oeuvres bonnes préparées par Dieu pour que nous les vivions. Elles expriment la vocation que Dieu nous a adressée. La première, qui découle de ce qui vient d’être dit concernant l’unique humain nouveau créé en Christ, est la notion d’unité des uns envers les autres. 

Ce sont les 4v1à16. Mais la manière dont Paul écrit devrait nous surprendre : il demande avec insistance aux chrétiens de… Bas-Eyrieux, mais en tant que prisonnier du Seigneur : il n’a d’autre pouvoir de pression sur nous que notre désir, notre choix d’obéir au Seigneur ! Et il s’y accroche : Dieu vous a appelés, vivez donc en conformité à cet appel. Quelle est donc cette conformité ?

Paul met en avant 3 mots, galvaudés dans notre société et jusque dans l’Eglise : humilité, douceur, et patience. Pourtant, ils servent de support nécessaire au verbe qui suit, supportez-vous les uns les autres dans l’amour. Se porter mutuellement dans nos faiblesses et besoins, et s’accepter les uns les autres en tant que soeurs et frères de JC. Pour cela il faut de la patience ! douceur ! humilité !

Ce début d’exhortation nous rappelle que l’unité de l’Eglise ne repose pas sur des structures, ni sur des dogmes ou des doctrines, mais bien sur des relations humaines entre hommes et femmes parfois bien différents; des relations inspirées, suscitées par les qualités de JC, qui se définit lui-même comme doux et humble de coeur (Mt 11.29).  

Les v3-6 renvoient à l’Esprit st, puis au Seigneur, puis à Dieu le Père, qui chacun dans son rôle, assume l’unité des relations avec les chrétiens.  L’unité de l’Eglise, vient de l’unité de Dieu, que l’Esprit, le Seigneur et le Père assurent. Notre langage reste limité pour exprimer tout cela ; l’Eglise Une devrait assurer à chacune de ses familles ecclésiales, le même accès à l’Esprit par le lien de la paix, au Seigneur par la foi et le baptême, et au Père qui règne sur tous et agit par tous.

Nos rivalités, divisions et autres mépris mutuels révèlent notre manque de maturité, notre faible croissance telle qu’attendue par Paul dans sa prière (3v16), quand ce n’est pas l’absence d’humilité, de douceur, de patience et de support mutuel !  Ça nous donne à prier et à chercher les bonnes bases !

Les v7-12 nous montrent que l’unité ne passe pas par l’uniformité, le clonage mutuel, ni même une hiérarchie particulière. Il y a place pour une grande diversité d’acteurs, pour des différences d’opinion, de modes d’expressions du culte, d’organisation de la communauté, etc, selon ce que Christ met en place avec ses disciples. Il y a même une grande diversité de ministères au sein de chaque Eglise. Mais l’objectif de ces dons divers, c’est l’édification du corps du Christ, la croissance de l’Eglise du Christ.

Enfin, dans les v.13-16, Paul regarde vers le résultat final que Dieu est en train de mettre en place : unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu. Hommes et femmes, et chaque Eglise, seront enfin adultes dans leurs intelligence des événements et des relations les uns avec les autres. Devenir adulte, c’est quitter l’enfance et l’adolescence avec leurs attirances et leurs manipulations mensongères. Devenir adulte, c’est arriver à proclamer la vérité avec amour, celle qui nous fait grandir en Christ et selon son enseignement. Devenir adulte, c’est une croissance qui se réalise dans l’amour qui nous est donné par le Christ et que chacun accepte de faire grandir en soi, de placer au centre de son projet de vie.  

L’apôtre nous présente une communion fraternelle qui s’approfondit par la douceur et le support mutuel, d’un désir de maintenir visible l’unité de l’Esprit, et de la rétablir si elle est mise à mal, de ministres divers selon les besoins des membres en vue de leur croissance constante vers la maturité, en gardant la vérité dans l’amour. Après avoir parlé du nouveau Corps du Christ fait de croyants issus de toutes cultures et langues, il se met au niveau d’une Eglise pour y montrer les liens internes et ce qui lui permet de grandir, toujours dans la relation unique à JC. C’est lui, JC, qui doit habiter nos coeurs par la foi, en qui nous devons plonger nos racines, pour vivre de son amour v17, alors qu’il est la tête qui nous tourne vers Dieu le Père. 

Au Père soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, à tout jamais. Amen ! 

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