^{Esaïe 32 v12 à 18}

Ce passage est issu du livre d’Esaïe, antérieur à l’Exil, (Es 1-39), qui annonce des catastrophes si le peuple ne revient pas vers Dieu, et formule des promesses de restauration s’il opère ce retour.

Les versets 14 à 18 retenus pour cette Saison de la Création, sont à la charnière de deux parties : l’une d’avertissement (v 9-14), l’autre de promesse (v15-20). Ils rendent ainsi compte de cette dialectique entre la prophétie de malheur et la prophétie de bonheur : le malheur, c’est la disparition de la population humaine, la destruction de l’habitat humain que les animaux réutilisent. Le bonheur c’est la restauration de tout cela.

Et pourquoi cette mutation scandaleuse doit-elle se produire ? En relisant ce qui précède, on peut découvrir certaines des causes destructrices. On le découvre aussi dans la suite, lorsque le prophète précise les outils nécessaires à la restauration.

Dès le v.15, il met en évidence ce qui va permettre un changement radical dans la situation de la région désertique.

C’est d’abord un recentrement sur Dieu, qui envoie son souffle, son Esprit. Ce n’est pas rien : c’est comme une re-création, une renaissance qui s’opère. Et alors le désert devient un verger et le verger est considéré comme une forêt. Ce n’est pas rien pour un peuple qui vit aux marges du désert – Israël a souvent eu des périodes de sécheresse, racontées dans la bible. Alors que pour nous, ce serait plutôt les dégâts dus à la grêle ou au gel printanier qui nous parleraient.

Mais comment agit l’Esprit de Dieu ? en insufflant le droit et la justice – v.16, sources de paix et de sécurité pour que les humains vivent paisiblement. Ainsi nous découvrons que l’absence de droit et de justice conduit à la destruction progressive de l’habitat humain, au déplacement de la population qui ne peut plus vivre dans ces lieux sans lois ni respects d’aucune sorte. N’est-ce pas encore et toujours le cas, de nos jours et par le monde ?

Il ne faut pas tirer de cette annonce prophétique une sorte de programme écologique !  Ne nous trompons pas nous-mêmes. Mais il faut tenir compte du fait que l’Esprit de Dieu, lorsqu’il vient et qu’il peut agir, suscite aussi bien le renouveau de la végétation que le rétablissement des relations humaines par la justice et la paix. Il y a une corrélation entre l’attitude humaine et les ressources écologiques. C’est le thème central de ce passage proposé à notre méditation pour ce mois de septembre dédié à la Paix avec la Création :

Lorsque Dieu peut à nouveau agir auprès des humains, il y a guérison et création nouvelle (comme l’écrit Paul en Cor). Le comportement des humains a des conséquences sur leur environnement immédiat et plus lointain. Mais ce comportement des humains doit aussi compter avec Dieu : sans Dieu, l’humanité va au désastre. Ainsi la relation avec Dieu est le point de bascule pour 2 choses, d’une part entre une terre qui devient invivable et une terre qui se couvre de forêt; et d’autre part entre les humains eux-mêmes qui doivent accepter le droit et la justice entre eux pour que la paix et la tranquillité leur permettent de vivre des fruits du verger surabondant.

Nous sommes dans une situation plutôt négative, dans notre monde actuel, la guerre menée par l’égoïsme des puissants et les serviteurs du dieu Mamon, augmente le désastre sur la terre, et conduit de nombreux peuples à des conséquences dramatiques pour leur présent et leur avenir.

Aussi je vous propose de mener une double action ces prochains jours, jusqu’à ce que nous nous retrouvions dans 15 jours : 

D’une part, de prier et développer la prière de base que vous trouvez sur le feuillet “Paix avec la création”.  Intégrez-là dans votre prière quotidienne, matinale ou à midi ou le soir. Dites-là à haute voix, seul ou en couple/famille, et ajoutez une phrase que vous inspire votre actualité ou celle du monde. C’est cela la persévérance dans la prière et la communion fraternelle.

Une autre action, selon votre intérêt et vos possibilités : vous voyez ce dessin qui exprime le désert et la mort, puis la verdure et la vie, avec l’Esprit de paix qui passe de l’un à l’autre. Il y a des couleurs… mais je vous remets à tous, 3 petits dessins que vous pourrez colorer à votre manière, et pourquoi pas en créer d’autres selon votre inspiration, en y mettant d’autres dessins, ou y mettre des noms de personnes, de pays, en lien avec ce thème de la paix et du jardin. Ainsi, nous signifions la puissance du renouveau du souffle de Dieu dans notre vie et notre monde. Et je vous demanderai de les ramener tous dans 15 jours, au culte du 21, où nous pourrons les déposer sur la table, et admirer la diversité de nos sensibilités et du souffle divin.

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