^{Florilège de textes :} 

Mt 4.18 — Mt 5.13 — Mt 10.1, — Mt10. 34 — Mt 28.18

Ac.1,8 — Ac.2.42 — Ac.3.11; 4.8  — Ac.9,15

Ro.1,12.27 — 1 Co.1,17 — 2Co.5,20 — Gal.5.1

Phil.2.1 — 1 Th.4,1 — Eph.3

Ces quelques textes donnent plusieurs visions de l’Eglise et de sa mission; d’autres élargiraient encore le spectre. Il n’y a pas qu’une seule manière de saisir l’Eglise et ses missions ! Cette diversité est enrichissante et évite les uniformisations…

C’est pourquoi, devant les mutations du monde contemporain, un besoin s’est exprimé de redéfinir la mission de notre Église et les contours des moyens humains et matériels qu’elle se donne pour la réaliser.

Mission de l’Église : immédiatement, cela évoque des projets lointains – la mission en Afrique…, et ministères dans l’Église, cela renvoie au travail du pasteur ! Alors quand notre Église propose de lancer un travail sur ce vaste thème, faut-il y voir un projet de recrutement ? puisque nous avons comme d’autres métiers, de la pénurie de main d’oeuvre dans nos paroisses  !

Ne voir que le pasteur serait se tromper de cible. Car si les pasteurs font partie du sujet, ils n’en sont qu’un des aspects. Il ne faudrait pas que cet arbre du ministère pastoral cache la forêt de tous les ministères à l’œuvre dans l’Église (écrit Réveil). Car si l’on regarde derrière l’arbre des pasteurs, on peut voir la forêt, et plein d’autres ministères, et découvrir les motivations de leur présence. Et comprendre que tous ces arbres ensemble, font la forêt, ils incarnent l’Eglise et sa mission.

Il devient urgent de reprendre ce chantier, parce que nous voyons bien autour de nous, dans notre paroisse et ailleurs, que l’occupation des bancs se fait surtout par une très large majorité de quinquas et bien au-dessus !  Et le renouvellement ne se fait plus comme lorsque vous étiez jeunes et plein d’entrain… donc, comment faire ? est-ce qu’il y a un problème quelque part ? et à quel niveau ? il s’agit de remonter à la raison d’être de l’Eglise, pour bien parler de sa mission ! 

Si l’on définit la mission de l’Église comme étant, entre autres, de rendre témoignage, en paroles et en actes, de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, alors on ne peut manquer de s’interroger sur la manière de le faire: Qui donc est concerné ? toute l’Eglise, tous les membres de l’Église, car la mission, c’est le défi de chacun dans l’Église ! La réflexion sur les pasteurs (ou ministres) ne peut pas oublier le plus petit d’entre nous tous.  

Ce chantier que notre Eglise a choisi d’aborder, se déroulera sur trois synodes nationaux successifs, avec la progression suivante:

– 21-2022 : discerner une vision globale et ses grandes orientations —équivaut à un Projet de Vie !  C’est pour nous maintenant…

– 22-2023 : réformer l’Église en vue de sa mission — par exemple élaboration d’outils missionnaires, création de ministères et de formations adaptées, mais il y a d’autres points forts à relever !

– 23-2024 : mettre en application nos décisions

Le synode national 2019 a résumé tout ce travail en une seule interrogation : quels ministères – pour quelle mission – pour quelle Église?

Et donc, pour cette 1e période 21-22, nous allons reposer quelques convictions, que nous pourrions traduire dans le vocabulaire du XXIe. Et ensuite, nous interrogeons les adaptations que nous devons appliquer dans le monde contemporain; et cela, sans renier notre écoute de ce que Dieu attend de nous aujourd’hui.

• quelle Eglise, qu’est-ce que l’Eglise ? d’où vient-elle ? qui lui donne son identité? 

En premier lieu, les tx bq disent que l’Église c’est là où Jésus est écouté et annoncé. C’est Lui qui en occupe la place centrale; tout s’organise pour, avec et autour de JC sous l’action du Saint Esprit. L’Eglise est un lieu de louange, d’adoration du Père, et de mise en oeuvre de son amour-agapè. 

Ce qui change dans l’espace et le temps sont les expressions humaines et culturelles. Alors, la forme actuelle de l’Eglise correspond-elle aux besoins de sa mission aujourd’hui, à Lilo ? en France ? Il y a certainement des aspects à modifier, alors sommes-nous d’accord pour entrer dans les changements nécessaires, sommes-nous prêts à les vivre ?

• l’Eglise a une mission. Et ce n’est pas d’assurer sa survie ni d’avoir du succès : elle est l’outil de Dieu dans le monde pour dire et faire Sa volonté; elle annonce Jésus comme le Messie crucifié et sauveur; cette mission-là ne s’arrête pas en fonction de l’intérêt de ses membres ou du contexte environnant. Ce sont les modes d’actions de l’Église qui doivent évoluer, mais pas son identité ni sa mission.

Ainsi, à travers les siècles, les Eglises ont identifié 5 missions, expressions de l’Église:

• La constitution de la communauté et la communion fraternelle (koinonia).
• Le culte rendu à Dieu (leiturgia)
• La proclamation de l’Évangile  (kéryma)
• Le témoignage aux fins d’édification ou d’évangélisation (didaché, koiné ou marturia)
• Le service (diakonia).

Nous devons faire évoluer les modalités pratiques de nos missions, afin que la bonne nouvelle soit entendue. Le monde change – que ce soit au niveau du climat, du réchauffement, des progrès dans les téchnologies (informations, communications, déplacements), et des crispations politiques et religieuses – comme dans la manière dont est perçue aujourd’hui l’église, une religion comme une autre, bien souvent. Par conséquent, les modalités pour « faire Eglise » et pour servir les hommes et les femmes de notre temps doivent évoluer.

l’Eglise a su faire ces adaptations au cours des siècles, au travers des « réformes » qui l’ont traversée, pour garder la fidélité exigeante au message reçu du Seigneur et transmis par les témoins qui nous ont précédés.

De quelles façons voulons-nous transmettre autour de nous -nos enfants, nos amis- la Bonne nouvelle, pour que la liberté qui nous a été donnée les affranchissent eux aussi et les remplissent de joie ?

Ce sont des enjeux qui ont un coût, financier et humain, à nous d’en peser l’intérêt ! n’hésitez pas d’apporter vos contributions et vos idées !

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