21 janvier 2024 : de quel amour aimer

Prédication du 21/01/2024 par le pasteur Marc LABARTHE

Avant de lire les textes bibliques, 2 questions :

Q.1 : pour vous, que faut-il faire pour être sauvé ?

ce qui est le plus important, l’essentiel, en quelques mots,

1 mn pour répondre !

 

Q.2. : pour vous, ces expressions sont-elles équivalentes : 

être sauvé = avoir la vie éternelle ? 2mn…

 

LECTURE luc 10, 25 à 37

 

Vous remarquez dans cette histoire, que tout commence avec la question sur la vie éternelle, c’est-à-dire la vie avec Dieu pour l’éternité. Dans le jargon de l’église, c’est devenu le Salut. Et Luc, contrairement à Jn, ne dit rien à propos de la foi, ni d’une relation spéciale avec le fils de Dieu, JC. Cette parabole de l’homme battu à mort n’en parle pas. C’est assez étrange ! Par 2 fois, Jésus renvoie le maître avec la même affirmation au sujet de ce qu’il lui faut faire pour avoir la VE, puis trouver le prochain : va et fais l’amour !

En acceptant ces 2 commandements, Jésus n’enlève pas un trait de lettre de la Torah : elle est donc au coeur de son programme évangélique. Il met en oeuvre le cmdt d’aimer Dieu totalement, et son corrolaire, aimer son prochain comme soi-même. Et toute l’histoire de l’homme agressé définit aussi bien le prochain, que l’expression “comme toi-même” : aimer son prochain comme soi-même. Comme soi-même quoi ? Comme toi-même tu (t’)aimes ou comme toi-même tu es aimé ?

Les 2 religieux ont pris la 1e formule : comme tu aimes – parce qu’ils sont amoureux des règles, des dogmes et des rituels, et ils les appliquent à la lettre pour ne pas risquer l’erreur. Alors que le Samaritain, tout réglo qu’il soit envers ses propres dogmes, a su prendre la formule dans le 2e sens, comme tu es aimé. Il est ainsi le prochain du blessé, car il a aimé cet homme, malgré les règles de séparation que lui impose sa religion, parce qu’il sait qu’il est aimé de Dieu qui lui donne la vie. Il ne peut pas faire moins que ce que Dieu lui a donné, à son niveau.

Aimer son prochain comme soi-même, c’est aimer Dieu mon prochain qui me fait du bien en me donnant la vie, et agir de cette manière là envers quiconque peut se trouver dans une difficulté. Et cela peut aller très loin, puisqu’entre juif et samaritain c’est pas le grand amour, comme entre russe et ukrainien. La parabole révèle une démarche à emprunter prioritairement à d’autres : être le prochain du blessé, c’est aimer son prochain comme soi-même.

Mais se pose la question de l’amour : aimer, c’est quoi, dans la pratique ?

LECTURE 1 COR 13 extraits

 

Appliquer cette manière d’aimer, envers Dieu et son prochain, c’est devenir ainsi le prochain d’une personne, même de celle que l’on a en travers des yeux pour de la paille plus que pour une poutre !

Aimer ainsi, avec discernement à l’égard des situations toxiques, c’est l’expression même de la vie éternelle que Dieu fait habiter dans notre vie, par son Souffle saint.

Restons attentifs aussi, à ne pas vouloir transformer la personne dont on s’approche en un double de soi-même : qu’il confesse une foi avec mes mots à moi, qu’il ait une expérience spirituelle similaire à la mienne. Jésus ne le demande pas au maître de la Torah, il le renvoie à sa manière à lui, de comprendre la mise en oeuvre de l’amour pour Dieu et pour le prochain comme soi-même. Cela doit aussi nous aider dans notre façon de partager l’Evangile. 

Nous pourrons le vérifier au JDO tout à l’heure et dans nos engagements au loing de l’année. amen

 

Version PDF à télécharger

Contact