13/06/2021 : Galates- femme et homme

prédication du 13/06/2021 par le pasteur Marc LABARTHE

Exposition : Femmes et protestantisme

commentaires en direct devant les panneaux !

Galates 2,23-28 vs 1 Cor 11,3-12

Nous sommes toujours piégés par notre éducation et notre culture sociale. Au temps de Jésus comme aujourd’hui. Si Paul et quelques autres ont bien compris que l’unité en Christ ne signifie aucunement l’uniformité, mais bien la totale abolition de ce qui constituait des privilèges, des supériorités et donc des formes plus ou moins dures de domination de certains par rapport à d’autres, les réalités rencontrées sont bien différentes.

Quelques années après avoir écrit aux Galates, Paul envoie à une autre Eglise, en Grèce, une lettre dans laquelle il demande que la règle hiérarchique soit appliquée : tout en haut, Dieu, ensuite Christ, ensuite l’homme, ensuite la femme, et le reste après.

Qu’est-ce qui a changé entre ces 2 passages ?

Il faut tenir compte de plusieurs aspects ; 2 églises très différentes, 2 problèmes différents, une gestion du temps qui évolue aussi.
En Galatie, des chrétiens fondamentalistes voulaient imposer la parole de Dieu, avec la circoncision pour tous les hommes, et les pratiques qui s’ensuivent de séparation par classes et par genre. La grâce de Dieu manifestée en JC n’aurait plus lieu d’être. Or « Par la foi, vous êtes tous — et donc toutes — fils — et donc filles — de Dieu, en Jésus-Christ. Par votre baptême, vous êtes dans la peau du Christ : dès lors, il n’y a plus ni Juif ni non-Juif, ni esclave ni citoyen libre, ni homme et femme : tous et toutes, vous n’êtes qu’un dans le Seigneur ».

A Corinthe, parce que Jésus a fait sauté les règles, alors tout est possible, tout est permis, puisque l’amour est premier. Ce que l’Esprit me dit que je peux faire ou dire, je le fais – mon discernement est aussi bon, donc supérieur, à celui qui est appelé à diriger la communauté. Paul tente de remettre un peu d’ordre, en s’appuyant sur une règle sociale, mélangée de théologie, tout en exposant sa limite aux v11-12.

En laissant de côté l’avènement du Christ espéré rapidement après l’ascension, les responsables des églises n’ont gardé que ces injonctions où la femme est toujours en infériorité par rapport à l’homme. Et les Eglises n’ont donc pas été à la pointe du progrès social, mais le freinent encore dans les plus grosses églises, comme dans certaines sectes.

Comme vous l’avez vu, notre Eglise a évolué surtout au XXe, tout en essayant de garder des règles de vie compatibles avec ses convictions théologiques. Il y a encore du travail, alors osons encore nous réformer ! Amen

 

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