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27/11/2022 : ton Seigneur vient !
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Prédication du 17/06/2023 par le pasteur Marc LABARTHE
Certains s’interrogent depuis 3 ans, 20 ans ou plus longtemps encore, au sujet de l’horloge de Dieu : somme-nous dans les dernières heures ou les dernières secondes, avant que Dieu ne déclenche le formidable mouvement de la fin du monde, qu’on appelle parfois l’apocalypse, pour parler d’une catastrophe monumentale qui touchera le monde entier ? Avec l’amplification des dérèglements climatiques, d’une part, très visibles cette année avec la chaleur, la sécheresse et les incendies, les tornades et déluges de part le monde; avec aussi d’autres paramètres que certains discernent, comme la mise en place progressive d’une dictature qui cherche à contrôler tous nos mouvements, notre mode de vie, dans les domaines de la santé, de l’agriculture, de l’économie, du politique, en attendant la dimension religieuse qui recouvrira peut-être le tout.
Certaines églises se spécialisent dans ces questions, avec des orateurs qui ne font pas mystère des dangers, avec force détails suscitant une forme d’angoisse, et proposant enfin leur solution unique pour s’en sortir. Il suffirait en gros, de se repentir, de se convertir à Dieu, mais aussi de suivre leurs conseils et d’adhérer à leur église, avec armes et bagages. Très intéressé, tout ça !
Vous avez peut-être tous, à divers moment, vécu ce mélange de crainte et d’anticipation quant au présent et l’avenir proche. Et voici que les textes de ce 1er dimanche de l’Avent, parlent de la fin du monde tel qu’il est, et de l’arrivée du Fils de l’homme dans la gloire du Dieu créateur et sauveur. En ce dimanche qui proclame le commencement d’une nouvelle année de grâce donnée par Dieu, nous devrions anticiper sur toutes nos craintes quant à la venue du Seigneur, ce qu’on appelle la fin du monde. Parce qu’il ne s’agit pas d’abord d’une catastrophe, mais d’une rencontre qui nous comblera de joie : pour vous qui croyez au Sauveur, qui avez confiance dans l’amour du Père, ce jour-là est celui des retrouvailles, de la fraternité, de la communion. Rien à voir avec la panique des incroyants. Alors, F&S, réveillez-vous de la torpeur du doute et de l’abrutissement provoqué par ce monde, car JC vient bientôt ! —réveillés?—
Jésus nous dit d’emblée qu’à propos de ce jour et de cette heure de sa venue dans la gloire, personne n’en sait rien : ni les anges dans le ciel, ni même lui, le Fils, mais seul le Père. Et c’est la 1e chose que nous devons dire quand nous regardons vers la Fin – que personne ne sait ! Si l’horloge de ce vieux monde tourne, personne ne sait vraiment l’heure finale, même si les scientifiques annoncent un réchauffement dramatique dans les prochaines années pour la vie sur terre. Jésus dit que tout se termine en lui, tout trouve son but en lui, et que lorsque nous arriverons à la fin, la fin eh bien, c’est lui.
Ensuite, Jésus décrit ce à quoi ressemblera la fin, et au lieu d’une sorte de scénario apocalyptique de fin du monde, tout semble plutôt normal. Jésus la compare aux jours de Noé – vous vous en souvenez? : une époque où la violence et l’effusion de sang étaient grandes sur la terre, comme maintenant ! L’indifférence envers Dieu était la norme en certains lieux, l’intégrisme absolu en d’autres lieux, comme maintenant ! Les gens étaient obsédés par le fait de manger et de boire et par leurs relations aux autres, comme maintenant ! Et puis, venu de nulle part, le cataclysme de l’inondation fut une surprise totale. Il en sera de même pour sa venue, dit Jésus.
Jésus interroge alors notre sagacité : si vous saviez à quelle heure votre maison sera cambriolée la nuit, si vous saviez le moment exact où les cambrioleurs entreront par effraction, ne seriez-vous pas prêts à les attendre et vous défendre ? Mais le fait est qu’on ne connaît pas l’heure, on ne sait pas quand sonnera le top départ ! Nous n’en savons rien; et tout ce que nous savons, c’est que nous serons surpris au moment où ça se produira ; si les puissances des cieux seront ébranlées,v.29 au sens astronomique et spirituel, ces signes ou catastrophes ne sont que précurseurs, comme JB : et donc tout ce qui reste, c’est pour le Christ qui vient, et cela pourrait arriver à tout moment, même aujourd’hui. Vous serez surpris, dit Jésus, alors restez éveillés.
D’ailleurs, même si le Christ ne revient pas avant 1000 ans, il y aura malgré tout une heure pour chacun de nous, bien avant que le monde se termine : à notre mort et notre dernier souffle, le monde se termine – au moins pour nous ! Alors vis ta vie car tu seras surpris par ma venue, dit Jésus.
Vous êtes bien éveillés ? Paul dit : maintenant le salut est plus proche de nous que lorsque nous sommes venus à la foi.… le salut est plus proche. Non pas un désastre, ni la fin du monde, ni un jugement, bien que toutes ces choses puissent venir avec lui, mais avant tout le salut. Paul écrit qu’aujourd’hui la nuit est presque finie, le jour est très proche ! Or, il est en plein coeur de la foi : car la foi c’est attendre avec impatience l’arrivée du bien-aimé ! Nous avons besoin de sa venue, de sa proximité, et de cette impression que le temps est proche avant que la porte ne s’ouvre et que nous ne le voyions face à face, même si l’attente peut nous rendre un peu nerveux !
Ceux d’entre vous qui n’ont pas vu leur conjoint, ou leur enfant ou parents pendant quelque temps, vous compt(i)ez les heures, tout n’est qu’anticipation, vous voulez que ce moment arrive, vous trépignez à cause de la joie d’être réunis, même si avec l’âge vous l’exprimez moins… Il peut y avoir aussi un peu d’appréhension, parce que l’on n’est peut-être pas prêt comme on le voudrait — mais ce qui compte pardessus tout, c’est de rencontrer, embrasser, être tenu par celui ou celle que vous avez si hâte de voir !
Vous ne pouvez tout simplement plus attendre… bien que vous ne sachiez pas quel jour votre Seigneur viendra. Comprenez-vous cette notion ? Vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Ce n’est pas un vieux Seigneur désintéressé ou indifférent, ni le Seigneur de quelqu’un d’autre, ni celui “des Anneaux”dominateur, mais votre propre Seigneur, celui qui vous appelle sien, celui qui s’est livré à la mort et annonce son retour pour nous réunir avec lui.
Votre Seigneur vient, lui qui est né d’une mère humaine, qui fut soigné par elle et s’est blotti contre elle, lui qui a grandi en tout comme nous, sauf pour le péché.
Votre Seigneur vient, lui qui a subi la fin du monde pour vous en ce vendredi saint, alors qu’il était trahi par un baiser, puis battu et maudit, lui qui a ouvert ses bras et a souffert pour tous, et pour tous ceux qui viendraient à lui par la Foi. Votre Seigneur vient, lui qui fut éliminé de ce monde, afin que votre monde soit reçu pour toujours avec lui.
Votre Seigneur vient, lui qui après un long week-end d’attente, le troisième jour est ressuscité, et qui promet que tous ceux qui croient en lui ne mourront jamais. Il vous soutient dans l’amour et, par sa venue, vous fera entrer dans l’éclat de son royaume où tout sera en paix et tout sera rétabli, et où vous vivrez et régnerez avec lui pour toujours.
Votre Seigneur vient, en ce moment même : il vient dans sa Parole vivante, et dans les rassemblements de ceux qui l’attendent avec impatience ; il vient aussi dans les nécessiteux autour de nous qui ont besoin d’être servis – tous ceux qui sont rejetés, méprisés pour leur culture, leur langue, leur couleur, et tout le reste ; en les accueillant comme Jésus nous accueille, l’assurance grandit que vous êtes à lui, et quand votre fin du monde arrivera, vous découvrirez que la fin, c’est lui, juste lui.
Veillez donc, dit Jésus ! L’aube est bientôt là, il est temps de se réveiller, dit Paul. Nous ne savons pas quand. Mais nous savons bien qui : notre Seigneur Jésus vient. Ton Seigneur Jésus vient, car tu lui appartiens. Viens, Seigneur Jésus ! Maranatha.